Les conditions météorologiques stables, favorisent la hausse des concentrations en particules fines pour plusieurs bassins d'air, notamment celui du bassin lyonnais. La stabilité de l’atmosphère est susceptible de perdurer jusqu’à samedi 7 décembre, voir dimanche, ce qui laisse supposer le maintien d’une qualité de l’air relativement dégradée pendant plusieurs jours. Nous faisons le point sur l'ensemble des territoires impactés par l'épisode en cours.
Les concentrations de particules sont en augmentation sur la région depuis mardi soir en raison d'émissions importantes de polluants atmosphériques et de conditions météorologiques très stables qui devraient perdurer jusqu'à ce week-end. Le seuil d'information a déjà été franchi sur le bassin lyonnais Nord-Isère mercredi 4 décembre.
Jeudi 5 et vendredi 6 décembre :
Une vigilance orange est activée sur la vallée du Rhône, le bassin lyonnais Nord-Isère et l'ouest de l'Ain en raison d'un risque de dépassement du seuil d'information pour jeudi 5 et vendredi 6 décembre.
Une vigilance jaune est maintenue sur le bassin stéphanois en raison d'un risque de dépassement vendredi 6 décembre.
Enfin, une vigilance jaune est activée ce jour sur la vallée de l'Arve en raison d'un risque de dépassement vendredi 6 décembre.
Samedi 7 décembre
Aucune amélioration n'est prévue samedi 7 décembre sauf sur l'ouest de l'Ain et le bassin stéphanois. Pour la suite, Météo-France laisse entrevoir une amélioration pour la qualité de l'air, avec l'arrivée d'une perturbation pluvieuse en fin de week-end ou début de semaine prochaine.
Prochain bulletin demain vendredi 6 décembre à 13h30
En vous abonnant aux bulletins d'informations par mail, vous serez les premiers informés en cas de dégradation de la situation. Il vous suffit de renseigner votre adresse, choisir le bulletin de vigilance pollution et définir une zone géographique.
Suivez l’épisode en cours territoire par territoire
Au vu de la réglementation en cas d'épisode de pollution, des limitations de vitesse sont appliquées :
Nous vous tiendrons informé dans les jours à venir si la situation venait à évoluer, mais vous pouvez également consulter la préfecture de votre département pour connaitre les recommandations à suivre et les éventuelles actions obligatoires de réduction des émissions.
Pour en savoir plus sur les dispositifs préfectoraux.
Qu’est-ce qu’une « vigilance pollution de l’air » ?
- Vigilance jaune : dépassement ponctuel (1 jour, à J ou J+1) seuil information
- Vigilance orange : dépassement ponctuel (1 jour, à J ou J+1) seuil alerte premier niveau ou dépassement persistant (2 ou 3 jours consécutifs) seuil information, de J-2 à J+1
- Vigilance rouge : Dépassement ponctuel (1 jour, à J ou J+1) seuils alerte deuxième ou troisième niveau, ou dépassement persistant (2 jours consécutifs ou plus) seuil alerte premier niveau, ou dépassement persistant (4 jours consécutifs ou plus) seuil information, de J-2 à J+1
Voici les gestes à adopter en cas d’épisode de pollution : Episode de pollution de l'air aux particules : les gestes à adopter
Pour en savoir plus sur les effets des épisodes de pollutions : « Effets sur la santé »
Deux leviers principaux pour réduire la pollution : le chauffage au bois et les transports routiers.
Le chauffage au bois et les transports sont deux sources principales de pollution en Auvergne-Rhône-Alpes. En moyenne sur l’année ils contribuent généralement pour moitié aux épisodes de pollution hivernaux. C’est donc sur ces deux secteurs qu’il faut agir pour retrouver un air de bonne qualité.
Comment limiter les émissions du chauffage au bois ?
Les bonnes pratiques ne manquent pas pour concilier qualité de l’air et chauffage au bois :
Pour en savoir plus : "Chauffage au bois et qualité de l'air"
Les transports routiers : une source de pollution majeure en centre-ville des agglomérations et aux abords des grands axes routiers.
Le secteur des transports demeure le principal émetteur de NOx en Auvergne-Rhône-Alpes (environ 55 %), dont la quasi-totalité des émissions sont imputables aux véhicules Diesel. Il contribue également mais dans une moindre mesure aux émissions de particules (de l’ordre de 20 %). En épisode, il constitue une source de pollution locale importante et a une incidence directe sur la santé des populations riveraines des grands axes routiers ou habitant en centre-ville des agglomérations.
Pour en savoir plus : Transport et mobilité
Pour être informé tout au long de l'année, et recevoir des alertes en cas d'épisode de pollution :
- Airtogo : partez à la recherche de la meilleure qualité de l'air
Il va falloir s'y faire... l'hiver est bien là ! En cette 1ère semaine de décembre, certains territoires d'Auvergne-Rhône-Alpes subissent déjà une augmentation des niveaux de particules due à de multiples sources (chauffage, transport, industrie) et à des conditions météorologiques très stables favorisant l'accumulation des polluants. Demain la situation devrait se dégrader. Faisons le point.
Mardi 3 décembre : mardi matin, les outils de prévision par modélisation d’ATMO Auvergne-Rhône-Alpes nous montraient déjà que la journée de jeudi risquait d’être propice à un épisode de pollution aux particules ; mardi soir, les niveaux mesurés de particules ont commencé à augmenter sur le sillon rhônalpin en raison de conditions météorologiques très stables.
Mercredi 4 décembre : les niveaux mesurés ce mercredi 4 décembre au matin sont élevés, notamment sur le bassin lyonnais où des dépassements locaux du seuil d'information pourraient avoir lieu. La modélisation confirme la prévision d’un risque de dépassement du seuil d’information pour le lendemain
Jeudi 5 décembre : la situation devrait se dégrader très franchement et les critères d'activation du niveau d'information devraient être franchis sur le bassin lyonnais, le bassin stéphanois, la vallée du Rhône et l'ouest de l'Ain.
La vigilance jaune est donc activée sur ces quatre zones en prévision d'un dépassement jeudi 5 décembre. La situation devrait perdurer vendredi 6 décembre (sauf peut-être pour le bassin stéphanois).
Il n'y a pas d'amélioration franche prévue avant samedi voire même dimanche pour l'instant.
En vous abonnant aux bulletins d'informations par mail, vous serez les premiers informés en cas de dégradation de la situation. Il vous suffit de renseigner votre adresse, choisir le bulletin de vigilance pollution et définir une zone géographique.
Prochain bulletin demain jeudi 5 décembre à 13h30
Suivez l’épisode en cours territoire par territoire
Au vu de la réglementation en cas d'épisode de pollution, des limitations de vitesse vont être appliquées :
Nous vous tiendrons informé dans les jours à venir si la situation venait à évoluer, mais vous pouvez également consulter la préfecture de votre département pour connaitre les recommandations à suivre et les éventuelles actions obligatoires de réduction des émissions.
Pour en savoir plus sur les dispositifs préfectoraux.
Voici les gestes à adopter en cas d’épisode de pollution : Episode de pollution de l'air aux particules : les gestes à adopter
Pour en savoir plus sur les effets des épisodes de pollutions : « Effets sur la santé »
Deux leviers principaux pour réduire la pollution : le chauffage au bois et les transports routiers.
Le chauffage au bois et les transports sont deux sources principales de pollution en Auvergne-Rhône-Alpes. En moyenne sur l’année ils contribuent généralement pour moitié aux épisodes de pollution hivernaux. C’est donc sur ces deux secteurs qu’il faut agir pour retrouver un air de bonne qualité.
Comment limiter les émissions du chauffage au bois ?
Les bonnes pratiques ne manquent pas pour concilier qualité de l’air et chauffage au bois :
Pour en savoir plus : "Chauffage au bois et qualité de l'air"
Les transports routiers : une source de pollution majeure en centre-ville des agglomérations et aux abords des grands axes routiers.
Le secteur des transports demeure le principal émetteur de NOx en Auvergne-Rhône-Alpes (environ 55 %), dont la quasi-totalité des émissions sont imputables aux véhicules Diesel. Il contribue également mais dans une moindre mesure aux émissions de particules (de l’ordre de 20 %). En épisode, il constitue une source de pollution locale importante et a une incidence directe sur la santé des populations riveraines des grands axes routiers ou habitant en centre-ville des agglomérations.
Pour en savoir plus : Transport et mobilité
Période propice aux épisodes de pollution : vous êtes vous procuré la vignette crit'air ?
Le certificat qualité de l’air est un document sécurisé qui permet de classer les véhicules en fonction de leurs émissions polluantes. Il est obligatoire pour circuler dans les zones à circulation restreinte instaurées par certaines collectivités (Grenoble par exemple)
ou pour circuler lorsque le préfet instaure la circulation différenciée lors de certains épisodes de pollution
Si vous devez vous procurer une vignette crit'air la démarche s'effectue en ligne. La vignette coûte 3,62 euros et est expédiée par voie postale à l'adresse figurant sur le certificat d'immatriculation, sous 10 jours.
Pour être informé tout au long de l'année, et recevoir des alertes en cas d'épisode de pollution :
Depuis le 29 avril, la vitesse a été limitée à 70 km/h sur le périphérique lyonnais depuis la porte du Valvert au Nord jusqu’à la jonction avec l’A7 au sud. Cette baisse de 20km/h a, entre autres, pour objectif de diminuer la pollution générée par la circulation et d'améliorer la qualité de l'air. Cette mesure s'inscrit dans le plan d’actions de la Métropole de Lyon visant à réduire les émissions de polluants et l’exposition de la population à la pollution atmosphérique dénommé « Plan Oxygène » ainsi que le plan d’actions du Plan de Protection de l’Atmosphère de l’agglomération lyonnaise visant le respect des valeurs réglementaires en matière de qualité de l’air et la sortie du contentieux européen. Depuis la mise en place de la mesure d’abaissement de vitesse, Atmo Auvergne-Rhône-Alpes accompagne la Métropole de Lyon afin d’en évaluer l’efficacité sur la qualité de l’air selon trois volets .
D’après les évaluations d’Atmo Auvergne-Rhône-Alpes, la mise en place de la réduction de vitesse de 20 km/h sur le périphérique lyonnais pourrait permettre, si elle était totalement respectée, de réduire les émissions liées à cet axe de l’ordre de 3% pour les émissions de poussières (PM10), d’environ 6% pour les émissions d’oxyde d’azote (NOx) et de 4 % les émissions de gaz à effet de serre (sur la base de 5% de poids lourds circulants sur l’axe).
D ’une manière générale, ce qui est observé sur les stations de mesure trafic de l’agglomération lyonnaise (Lyon périphérique et A7) mais également la station urbaine de Lyon centre est une baisse globale des concentrations mensuelles du dioxyde d’azote (NO2) en 2019 par rapport aux années précédentes (depuis 2015). Seul le mois de février a présenté une concentration mensuelle plus élevée que l’ensemble des années 2015-2018 (sur Lyon périphérique mais également sur Lyon centre).
Sur la station de mesure Lyon périphérique, une baisse des niveaux de concentrations entre 2019 et 2018 a bien été constatée pour le dioxyde d’azote (NO2) :
Baisse de 11% du NO2 de mai à septembre
Baisse de 4% du NO2 de janvier à septembre
L’impact d’une mesure d’abaissement de vitesse ne peut réellement être évaluée qu’à partir d’une étude circonstanciée.
En effet, la qualité de l’air est influencée par de nombreux facteurs : émissions de polluants atmosphériques (dont les transports ne sont pas l’unique source) mais également conditions météorologiques. Ces dernières jouent un rôle primordial dans les concentrations en polluants atmosphériques ce qui rend complexe les comparaisons interannuelles et l’établissement d’un lien direct entre une mesure spécifique et l’évolution de la qualité de l’air.
C’est pourquoi, en sus des deux premiers volets, Atmo Auvergne-Rhône-Alpes a proposé à la Métropole de Lyon de réaliser en 2020 une étude circonstanciée qui consiste à évaluer par modélisation et à météorologie constante, l’impact sur la qualité de l’air de l’abaissement de la vitesse de 90 km/h à 70 km/h sur la base des comptages réels effectués en 2019.
Les experts du domaine de la santé et Atmo Auvergne-Rhône-Alpes, l’observatoire de la qualité de l’air en Région, se sont associés pour mutualiser leurs connaissances afin de mieux caractériser l’impact à long terme de la qualité de l’air sur la santé des populations. Une collaboration qui aboutit à la création de 4 nouveaux indicateurs, calculés chaque année. Deux sont mis à disposition de tout utilisateur potentiel, et les deux autres sont en accès restreint réservés aux décideurs et aux autorités sanitaires.
Les observatoires de qualité de l’air en France, tel Atmo Auvergne-Rhône-Alpes, mesurent, caractérisent et prévoient les niveaux de qualité de l’air sur les territoires. Ce travail permet d’évaluer l’exposition des populations à la pollution atmosphérique au regard notamment des réglementations et normes nationales, européennes ou internationales.
Bien que très détaillée, cette caractérisation de la qualité de l’air n’a de sens que lorsqu’elle permet d’identifier réellement l’impact de la pollution atmosphérique sur la santé humaine ou environnementale. C’est d’ailleurs le sens des actions mises en place pour améliorer la qualité de l’air : améliorer in fine la santé des populations.
Les relations entre exposition à la pollution et risques sanitaires sont pourtant complexes, mais les avancées des experts dans ce domaine permettent aujourd’hui de déterminer finement les phénomènes et dépendances en jeux lors d’exposition chronique des populations à une qualité de l’air dégradée. Et les risques sont connus : accident cardio-vasculaire, irritation, déficience et maladies respiratoires comme l’asthme voire des troubles de la reproduction, des troubles du développement de l’enfant, des affections neurologiques ou le diabète de type 2
Des risques qui font estimer l’impact de la pollution de l’air à 48 000 décès prématurés chaque année en France.
Pour mieux protéger les populations et aider les décideurs à traduire les actions pour la qualité de l’air en gain de santé pour les populations, Atmo Auvergne-Rhône-Alpes, avec le soutien financier de la région Auvergne-Rhône-Alpes, et Santé Publique France et l’ORS Auvergne-Rhône-Alpes se sont donc associés pour créer 4 indicateurs d’évaluation de l’impact sanitaire de la pollution au niveau local.
Les travaux ont abouti à la création de 2 indicateurs ciblant les particules fines (PM2.5) et 2 indicateurs ciblant le dioxyde d’azote (NO2), des polluants majeurs, bien documentés et spécifiquement choisis pour leur impact sur la santé.
Concernant les particules fines, c’est d’abord un indicateur communal Air et Santé PM2,5 qui a été calculé : une concentration communale en particules PM2,5 pondérée à la population, moyennée sur les trois dernières années. Il représente la concentration moyenne à laquelle sont exposés les habitants de chaque commune. Il est complété par un indicateur secondaire représentant le pourcentage d’habitants exposés à plus de 10 μg/m3 en PM2,5 dans chaque commune, moyenné sur les trois dernières années.
Pour le dioxyde d’azote, le groupe de travail s’est arrêté sur un indicateur principal communal Air et Santé NO2 : le pourcentage d’habitants exposés à plus de 40 μg/m3 en NO2 dans chaque commune, moyenné sur les trois dernières années. Il représente le pourcentage d’habitants exposés au-delà du seuil recommandé par l’OMS (égal à la valeur limite réglementaire). L’indicateur secondaire communal Air et Santé NO2 quant à lui représente le pourcentage d’habitants exposés à plus de 20 μg/m3 en NO2 dans la commune, moyenné sur les trois dernières années.
En termes d’enseignement, on apprend grâce à ces nouveaux outils que 36% des communes peuvent être considérées comme des territoires de vigilance pour les PM2.5.
De façon plus rassurante, seulement 3 communes peuvent être jugées comme territoire prioritaire pour soustraire leurs populations au NO2 à des niveaux supérieurs au seuil recommandé par l’OMS.
Les deux indicateurs principaux sont rendus publics et mis à disposition sur différentes plateformes Open Data, les deux autres indicateurs seront d’accès restreint, disponibles pour les membres d’Atmo Auvergne-Rhône-Alpes. Tous seront calculés au cours du premier semestre de chaque année. Un choix de diffusion large et ouvert, destiné à informer au mieux populations et décideurs, mais également dans le but de favoriser le réemploi de ces informations dans des travaux plus larges.
Le choix de l’open data, avec la diffusion de deux indicateurs sur les plateformes Open data d’Atmo Auvergne-Rhône-Alpes mais aussi sur Dat@ra (données publiques ouvertes en Auvergne-Rhône-Alpes), le Geocatalogue, Data.gouv.fr(Plateforme ouverte des données publiques françaises) ou encore Data.lyon.fr (Données métropolitaines du Grand Lyon) permet de mettre à disposition ces données afin de les croiser avec d’autres pour d’initier de nouveaux services d’information, d’aide à la décision ou des travaux de recherche.
Des travaux de croisement de données sont par ailleurs déjà prévus dans le cadre du PRSE 3 d’Auvergne-Rhône-Alpes, pour continuer la caractérisation de l’impact environnemental, socio-économique ou sanitaire de la pollution atmosphérique sur le territoire.
Vous n’avez pas suivi l’actualité sur l’air des deux derniers mois ? Pas de panique, Atmo Auvergne-Rhône-Alpes vous a préparé une petite synthèse.
Au programme : nouvelle estimation des effets sanitaires de la pollution de l’air en Europe ; condamnation de la France par la Cour de Justice Européenne, nouvelle étude sur l’impact du chauffage au bois sur l’air extérieur et intérieur, parution du rapport sur l’état de l’environnement 2019, adoption de la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM).
Mercredi 16 octobre. L’Agence européenne de l’environnement (AEE) a publié son rapport sur la qualité de l'air en Europe dédié à la réduction de la pollution de l’air et son impact bénéfique sur la santé, la productivité et le climat. Sur la base de données de plus de 4000 stations de mesure en Europe, l’AEE estime que la qualité de l’air est en constante amélioration sur le continent mais que la plupart des Européens vivant en ville sont exposés à des seuils de pollution dépassant les recommandation de l’OMS. Les particules fines auraient causé 412 000 décès dans 41 pays européens en 2016.
Une étude qui tombe à point nommé alors que se tiendra le deuxième Clean Air Forum de l’Union Européenne les 27 et 28 novembre prochains à Bratislava.
Jeudi 17 octobre. L’ADEME et l’ANSES ont présenté lors de rencontres scientifiques deux études sur l’impact sur la qualité de l’air du renouvellement d’appareils non performants de chauffage domestique au bois : CARVE et QAI-Arve.
Les deux rapports ont pour objet de mieux cerner l’efficacité du renouvellement d’appareils non performants de chauffage domestique au bois sur l’amélioration de la qualité de l’air. Pour cela, plusieurs mesures ont été réalisées en conditions d’usage réel, chez des particuliers, dans une trentaine de logements avant et après changement d’un appareil de chauffage au bois.
Les essais ont porté sur les émissions de particules en sortie de cheminée et sur les mesures de rendement des appareils (CARVE) ainsi que sur les concentrations en Composés Organiques Volatils dans l’air intérieur des logements (QAI ARVE).
Les mesures réalisées dans le cadre du projet CARVE sur l’air extérieur, montrent une baisse significative (de moitié en moyenne) des émissions de particules fines suite au remplacement d’un appareil ancien (antérieur à 2002) par un appareil équivalent Flamme Verte 7 étoiles.
Concernant les mesures réalisées sur l’air intérieur (QAI Arve), il est difficile de relier le changement d’appareil de chauffage avec l’évolution des concentrations en composés organiques volatils. En effet, de nombreuses sources intérieures (travaux, ménage, cuisine) peuvent contribuer aux concentrations mesurées, tout comme les pratiques d’utilisation (durée de fonctionnement de l’appareil, temps d’aération).
Jeudi 24 octobre. La Cour de justice européenne (CJUE) a rendu son arrêt.
La France est condamnée « pour manquement aux obligations issues de la directive qualité de l’air ». La justice européenne estime que « la France a dépassé de manière systématique et persistante la valeur limite annuelle pour le dioxyde d’azote depuis le 1er janvier 2010 ».
Dans les prochains mois, la CJUE rendra ses arrêts pour les autres Etats membres qui sont dans le collimateur de la Commission européenne : l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie, la Hongrie et la Roumanie.
La France risque, selon les textes, une sanction d’au moins 11 millions d’euros et des astreintes journalières d’au moins 240 000 euros jusqu’à ce que les normes de qualité de l’air soient respectées.
Jeudi 24 octobre. Le ministère de la Transition écologique et solidaire a publié le rapport 2019 sur l’état de l’environnement en France (REE).
Ce rapport souligne notamment que le pays dépasse plusieurs des neuf "limites planétaires", nécessaires à un développement "sûr et juste" de l'Humanité, notamment en matière de changement climatique et d'érosion des espèces. La qualité de l’air est mentionnée à plusieurs reprises dans ce rapport. Ainsi, même si le rapport fait état d’une amélioration constante de la qualité de l’air extérieur en France, il souligne cependant la nécessité de faire évoluer la surveillance actuelle en incluant notamment les particules ultrafines (PM1) dont les effets sanitaires sont avérés. En outre, ce rapport fait état de l’importance de la surveillance de l’air intérieur « Sujet de préoccupation récent, la pollution de l’air intérieur est désormais considérée comme un enjeu majeur de santé publique. […] La qualité de l’air intérieur constitue un des thèmes prioritaires du prochain plan national santé environnement 4 (PNSE4) 2020-2024 ».
Mardi 19 novembre. L'Assemblée nationale a adopté en lecture définitive le projet de loi d'orientation des mobilités (Lom). Ce projet de loi a été approuvé par 116 députés contre 49 et 9 abstentions.
La loi s’articule autour de trois axes :
- Investir plus et mieux dans les transports du quotidien
- Faciliter le déploiement de nouvelles solutions pour permettre à tous de se déplacer
- Engager la transition vers une mobilité plus propre
De nombreuses actions en faveur de la qualité de l’air sont inscrites dans cette loi. Ainsi, des évolutions pour une meilleure prise en compte de la qualité de l’air dans les plans de mobilité sont prévues. Elles concernent les Zones à Faibles Emissions (article 86), les Plans Climat-Air-Energie Territorial (articles 16 et 85) ou encore la place du vélo dans la mobilité (article 53).
Mais ce nouveau texte de loi permet également la création de plans d’action de réduction des émissions de polluants atmosphériques au plus tard en 2025. Ces plans sont réglementés par l’article 85 de la LOM. Il y est clairement inscrit que les AASQA doivent être consultées lors de son élaboration. Sont soumis à ce plan, la métropole de Lyon, les établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre regroupant plus de 100 000 habitants et ceux dont le territoire est couvert en tout ou partie par un plan de protection de l’atmosphère.
L’Etat a alloué un budget de 13.4 milliards d’Euros pour l’application de cette loi.
Ce jeudi 21 novembre 2019, les acteurs du Grand Genève, se sont donnés rendez-vous pour marquer une nouvelle avancée en matière de coopération transfrontalière, avec la signature officielle d’une convention de collaboration franco-suisse autour de la surveillance de la qualité de l’air. Cette étape coïncide avec la sortie d’Air2G², l’application pour smartphone permettant de consulter quotidiennement la qualité de l’air dans le Grand Genève. Air2G² est disponible gratuitement dès aujourd’hui sur IOS et Androïd.
Le premier temps fort de la conférence de presse a mis à l’honneur la sortie officielle sur les « stores » d’une application smartphone, destinée à informer de façon harmonisée les habitants du territoire de l’état de la qualité de l’air, où qu’ils soient dans le Grand Genève.
Cette application, baptisée Air2G2, disponible gratuitement dès aujourd’hui sur IOS et Androïd, est développée dans le cadre du projet PACT’AIR – Programme d’actions transfrontalier pour la qualité de l’air du Grand Genève. Dans ce cadre, elle est soutenue par le Programme européen de coopération transfrontalière INTERREG France-Suisse 2014-2020 et a bénéficié à ce titre d’un soutien financier du Fonds européen de développement régional (FEDER) et de la Confédération suisse.
Téléchargez via le site web de l’application :
Cette convention signée par la République et le canton de Genève, le canton de Vaud, le Groupement local de coopération transfrontalière du Grand Genève et Atmo Auvergne-Rhône-Alpes vise à pérenniser les outils communs de surveillance de la qualité de l’air et à officialiser les flux d’échanges de données permettant notamment de mettre en place les prévisions quotidiennes.
Elle est l'aboutissement de plusieurs années de collaboration transfrontalière ayant permis la mise en place de la plateforme G²AME (Grand Genève Air Modèle Emissions) - cartographie permettant de suivre la pollution atmosphérique à l’échelle du Grand Genève - et ayant découlé sur le programme PACT’Air.
Consulter le communiqué de presse
https://www.ledauphine.com/environnement/pollution
https://www.radiolac.ch/actualite/le-grand-geneve-uni-pour-la-qualite-de-lair/
https://theworldnews.net/ch-news/une-application-detectera-la-pollution
https://www.tdg.ch/societe/ecologie/application-detectera-pollution/story/30490993
Atmo Auvergne-Rhône-Alpes et le groupe Bontaz s’engagent ensemble pour initier la création du premier observatoire citoyen de mesure de la qualité de l’air. Cette initiative innovante implique 70 lycéens de la Vallée de l’Arve. Unique en France, ce projet multi-partenarial préfigure une nouvelle façon d’envisager la surveillance de la qualité de l’air sur un territoire qui s’ouvre ainsi au plus grand nombre pour impliquer l’ensemble des acteurs et améliorer la connaissance.
Les élèves ont démarré la construction d’un réseau de 30 microstations fixes de mesure de la qualité de l’air. Ces petits boitiers, usinés, assemblés et testés par eux, seront déployés cet hiver pour mesurer les particules PM10, PM2.5 et PM1 en continu. Les données de mesure seront consultables par tous sur une plateforme d’échange et de visualisation des données de micro-capteurs développée par Atmo Auvergne-Rhône-Alpes (dispositif Captothèque®).
Les 40 lycéens de 1ère STI2D du lycée du Mont Blanc René Dayve à Passy ont pour mission d’usiner, assembler et tester les microstations puis de les déployer sur le territoire et d’analyser les résultats de mesures. Par la suite, les élèves de Terminale des lycées Mont-Blanc René Dayve de Passy et Charles Poncet de Cluses vont étudier, dans le cadre de leur projet de Baccalauréat, les meilleures façons d’optimiser les microstations mises en place. Ils vont observer différents paramètres tels que la consommation d’énergie, l’ergonomie des machines, l’optimisation des télécommunications ou encore l’intégration de capteurs environnementaux.
Durant tout le programme, les élèves sont accompagnés par une équipe enseignante engagée et par les experts d’Atmo Auvergne-Rhône-Alpes. Les collaborateurs du groupe Bontaz vont également apporter leur soutien au projet au cours de différents temps d’échanges privilégiés avec les élèves.
Ce projet multi-partenarial permet de rassembler des acteurs d’horizons variés : l’observatoire régional de l’air Atmo Auvergne-Rhône-Alpes, une entreprise soucieuse de son environnement local, le groupe Bontaz, des lycéens et leurs enseignants, autour d’une aspiration commune : améliorer la connaissance de l’air d’un territoire.
Cette démarche d’ouverture et de surveillance participative est au cœur de la stratégie portée par Atmo Auvergne-Rhône-Alpes pour constituer un Observatoire Augmenté. Son ambition est d’associer l’ensemble de la société (citoyens, acteurs économiques, collectivités, etc.) à l’observation et à l’amélioration de la qualité de l’air.
Ce projet est également porteur d’un nouveau modèle économique incluant la participation financière d’entreprises mécènes pour faire émerger des projets novateurs et participatifs autour des enjeux de qualité de l’air. Il est rendu possible par le fonds de dotation ConvAIRgence, dans lequel le groupe Bontaz s’engage en qualité de premier mécène.
Mardi 26 novembre à Lyon, se tient la nouvelle édition de la Journée Technique de l’Air du pôle de compétitivité chimie et environnement Auvergne-Rhône-Alpes. Organisée en partenariat avec la FIMEA, cette nouvelle édition JTA – AXELERA s’intéresse au sujet des polluants émergents. En tant qu’expert sur cette thématique, Atmo Auvergne-Rhône-Alpes intervient sur différents aspects au cours de cette journée.
L’événement est organisé en deux temps forts :
Dans le cadre du programme de cette Journée Technique de l’Air, Atmo intervient à plusieurs titres :
La réduction de l’exposition de la population à la pollution de l’air demande non seulement d’agir « à la source », en réduisant les émissions de polluants, mais également de concevoir un urbanisme qui protège les populations de l’influence des grandes infrastructures routières. Cela est possible grâce à une réflexion en amont des projets d’urbanisme sur le choix de la localisation et de la morphologie des bâtiments en fonction des niveaux de pollution atmosphérique.
Pour répondre à ces besoins, Atmo Auvergne-Rhône-Alpes met à disposition des acteurs du territoire une Carte Stratégique Air. Il s’agit d’un outil de diagnostic qui permet de hiérarchiser rapidement les zones du territoire sous l’angle de la qualité de l’air.
Les cartes stratégiques air sont conformes aux préconisations du guide méthodologique réalisé par un groupe de travail national regroupant 9 associations agréées de surveillance de la qualité de l'air et sous suivi du Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire et du Laboratoire Central de la Surveillance de la Qualité de l’Air. Elles peuvent être adaptées en concertation avec les collectivités pour mieux répondre aux enjeux de chacune.
Stable dans le temps (bâtie sur la base de données collectées sur 5 ans, elle est moins marquée par les aléas météorologiques que les cartes annuelles de qualité de l'air) et multi-polluants, la carte stratégique air a pour vocation de préciser les zones prioritaires où des actions d’urbanisme pourraient être mises en œuvre afin de limiter l’exposition de nouvelles populations à la pollution de l’air, ou de réduire l’exposition des populations résidentes ou des populations les plus vulnérables.
Le croisement de cette carte stratégique air avec la localisation des établissements recevant des populations vulnérables (établissements d’accueil de jeunes enfants, écoles, établissements d’accueil de personnes âgées ou malades, …) permet aux collectivités d’identifier les établissements les plus exposés et de réfléchir à la mise en œuvre d’actions pour les protéger.
La carte stratégique air permet d’adapter les projets d’aménagement selon leur niveau d’exposition à la pollution atmosphérique :
Atmo Auvergne-Rhône-Alpes mettra progressivement à disposition les cartes stratégiques des agglomérations de plus de 100 000 habitants, en concertation avec les collectivités concernées.
La carte stratégique de la métropole de Lyon est disponible depuis le 10avril 2019 et la carte de Grenoble-Alpes Métropole est désormais disponible sur le site www.atmo-auvergnerhonealpes.fr
Sur l’agglomération grenobloise, la carte stratégique Air a été intégrée au Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLUI). Un document d’orientation d’aménagement et de programmation spécifique à la qualité de l’air a été rédigé et intégré au PLUI afin de prendre en compte les problématiques d’exposition à la pollution atmosphérique dans tous les projets d’aménagement de la métropole grenobloise.
D’importants travaux ont eu lieu en 2019, sur la commune de Gières, en Isère, notamment à proximité d’une école. Suite à l’inquiétude des parents d’élèves, Atmo Auvergne-Rhône-Alpes a été sollicité par Grenoble-Alpes Métropole pour réaliser une étude sur la pollution aux particules.
Un bilan intermédiaire a été réalisé par l'observatoire sur la période de janvier à juin 2019 et le dispositif a été reconduit pour 6 mois supplémentaires.
Atmo Auvergne-Rhône-Alpes a assuré sur toute l’année 2019, un suivi des niveaux de particules en suspension à proximité du chantier afin :
d’évaluer a posteriori l’influence des travaux sur la zone, notamment au niveau de l’école.
d’assurer un suivi « en direct » des niveaux, permettant d’outiller un dialogue avec les opérateurs des travaux, en vue d’une meilleure maîtrise des émissions.
La méthode mise en place visait à discriminer l’influence des travaux par rapport à la pollution de fond.
4 microstations de mesures des particules (PM10 et PM2,5) ont été installées en différents points, afin de réaliser des mesures sous influence et hors influence du chantier.
Les mesures en continu réalisées ont également permis une mise à disposition en direct des informations, à travers le développement d’une interface de visualisation des données avec paramétrage d’alertes.
De plus, la diffusion de bulletins hebdomadaires de février à juillet 2019 a appuyé les échanges entre Atmo Auvergne-Rhône-Alpes et les services techniques de la ville de Gières.
Globalement, l’exposition moyenne de la zone de l’école aux particules en suspension (PM10 et PM2,5) est conforme à l’exposition générale de la commune de Gières et ne présente pas de spécificité marquée en lien avec le chantier.
Toutefois, au cours de la période d’étude, les sites de mesures de l’air extérieur à proximité de l’école présentent un certain nombre de « pics » de particules PM10, de courte durée, qui peuvent être attribuables aux activités du chantier. L’influence du chantier est donc globalement modérée sur la qualité de l’air extérieur de l’école mais le renforcement de la mise en œuvre de bonnes pratiques (arrosage pour précipiter les particules, réalisation des activités les plus émettrices en dehors de périodes de présence des élèves,…) permettrait de prévenir l’émergence de « pics » de particules à l’avenir.
D’autre part, les niveaux de particules mesurés au niveau de l’air intérieur de l’école ne semblent pas (ou très peu) influencés par les niveaux extérieurs et ils sont généralement plus faibles. Cela est le signe d’une faible porosité à l’air du bâtiment (et peut-être d’un défaut d’aération). Au cours de la période d’étude, quelques valeurs ponctuellement élevées ont été enregistrées et attribuées à des sources intérieures (par ex. soudure chauffe eau).