L'Air dans les Alpes
Contrairement aux idées reçues, comme les agglomérations urbaines pour qui le fait ne surprendra personne, les Alpes n'échappent malheureusement pas aux influences de la pollution de l'air. Pourtant, ce fait ne signifie pas que l'air des montagnes est irrespirable, mais tout simplement que les montagnes sont tributaires des espaces qui les environnent.
Il faut toutefois distinguer deux types de phénomènes qui peuvent contribuer à "banaliser" l'air des Alpes :
- les hauts sommets ne sont pas soumis aux influences directes de sources de pollution : celles-ci sont absentes des montagnes alpines. Néanmoins, ils restent soumis aux effets de la "pollution longue distance" : les polluants rejetés dans l'atmosphère à des centaines ou des milliers de kilomètres voyagent avec les grands courants atmosphériques et affectent les zones les plus reculées de la planète. La montagne alpine, comme les Pôles, reçoivent alors des quantités, certes faibles la plupart du temps, mais bien réelles de polluants venues des grands foyers urbains.
- les fonds de vallées, quant à eux, sont des secteurs habités. La topographie enclavée exerce une contrainte sur la répartition spatiale des activités humaines : axes routiers ou ferroviaires, habitations, industries, … sont regroupées sur quelques centaines de mètres de largeur, et induisent une concentration des sources de pollution. C'est ce "type de pollution" qui est l'objectif de POVA.