L'air de l'Ain et des pays de Savoie

4. Synthèse

Ces divers constats révèlent les contrastes pouvant exister entre des sites de mesures témoignant de typologies différentes :

  1. des stations urbaines (Chamonix-centre et St-Jean-de-Maurienne) dont le rôle est de surveiller la pollution moyenne à laquelle est exposée la majorité de la population,
  2. des stations de proximité routière (Les Bossons et St-Julien-Montdenis) dont le rôle est de suivre l'évolution des concentrations influencées directement par le trafic routier.

De manière évidente, sur le site des Bossons, le facteur influençant la pollution atmosphérique est le trafic routier. Dans cette configuration, la contribution du trafic "poids lourds" est prépondérante alors même qu'il représente tout juste 5% du trafic total circulant sur la RN205. Alors que le nombre de PL était encore loin d'être celui qu'il était avant la fermeture du tunnel du Mont-Blanc, on a constaté néanmoins que son influence pesait déjà sur les concentrations de NO2, et à un degré moindre de PM10, au point de menacer le respect de la réglementation. Rappelons que l'objectif de qualité 2005 (40µg/m3 en moyenne annuelle) deviendra progressivement en 2010 la valeur limite. Dès lors, il y a tout lieu de penser que l'augmentation du nombre de PL ne pourra qu'induire une dégradation de la qualité de l'air au voisinage de la RN205 proportionnelle au flux de véhicules l'empruntant : la hausse de 50% du NO2 constatée durant les quelques semaines de fermeture du Fréjus (alors que l'été est normalement une saison favorisant sa dispersion) en est une bonne illustration.