Quatre Périodes d'Observations Intensives (POI)
Pour mobiliser simultanément tous les moyens d'investigation des différentes équipes, des campagnes de mesure d'une semaine ont été planifiées dans chacune des 2 vallées. Leur programmation répondait à des critères particuliers...
En été et en hiver...
Les mécanismes de la pollution de l'air dépendent très fortement des conditions météorologiques, et donc de la saison. Ainsi, les situations hivernales sont propices à l'accumulation des polluants primaires, émis directement par les sources (tels que les oxydes d'azote, les particules en suspension, …) tandis que les situations estivales favorisent la formation de polluants secondaires par réactions chimiques (en particulier l'ozone). Il s'avère donc indispensable de mener des investigations pendant ces deux périodes très distinctes de l’année.
… pendant et après la fermeture du tunnel du Mont-Blanc
La période de fermeture du tunnel du Mont-Blanc a été l’occasion de réaliser deux campagnes de mesures intensives en août 2000 et janvier 2001. Elles ont permis d’observer la pollution atmosphérique dans le cas extrême où le trafic routier transalpin délaissait temporairement la vallée de Chamonix pour emprunter la vallée de la Maurienne.
A compter de juillet 2002, tous les camions ont de nouveau pu emprunter le tunnel du Mont-Blanc. Deux nouvelles campagnes de mesures se sont déroulées en 2003 : du 15 au 31 janvier, puis du 25 juin au 11 juillet, pour étudier la qualité de l’air des vallées après la redistribution du trafic routier.
Un suivi permanent
En dehors des POI, Air-APS a poursuivi la surveillance permanente des polluants réglementés (SO2, NOx, O3 et PM10) grâce à ses stations fixes implantées dans les centres-villes de St-Jean-de-Maurienne et de Chamonix.
C'est également dans ces stations que le LGGE a pratiqué des prélèvements journaliers de février 2001 à mars 2003, dans le but, non plus seulement de quantifier la masse des particules, mais bien de déterminer de quoi étaient composées ces particules.
Parallèlement, pour "isoler" la part de la pollution produite spécifiquement par le trafic routier, Air-APS a mobilisé depuis fin 2000 des stations d'étude complémentaire implantées à proximité des voies d'accès aux tunnels transalpins. Dans la vallée de Chamonix, la station des Bossons est située aux abords immédiat de la RN205 et en Maurienne, la station de Saint-Julien-Mondenis est localisée entre la RN6 et l'autoroute A43, au niveau du lieu-dit "les Plantées".