L'air de l'Ain et des pays de Savoie

Quelle est l'influence des conditions météorologiques sur les concentrations de PM10 ?

D'un jour à l'autre, et malgré des émissions polluantes identiques, la météorologie joue un rôle prépondérant dans les variations de la qualité de l'air. La figure ci-dessous présente les variations des concentrations journalières de PM10 à Chamonix et St-Jean-de-Maurienne en fonction de la température de l’air (de février 2001 à mars 2003).

.

On note très clairement une forte augmentation des concentrations pour les températures les plus froides, inférieures à 5°C. Ces augmentations sont dues à la fois à des sources d’émissions plus nombreuses dans les vallées (chauffage, départ à froid des véhicules, …) mais aussi au phénomène bien connu de formation de couches d’inversion de température qui bloque les polluants en fond de vallée.

Parallèlement, on note une légère remontée des concentrations pour les températures les plus chaudes (au dessus de 15°C), qui pourrait correspondre à la formation d’espèces particulaires secondaires (selon des réactions un peu similaires à celle conduisant à la formation de l’ozone)

La figure ci-dessous présente l’évolution de ces mêmes concentrations de PM10 en fonction de la vitesse du vent (de février 2001 à mars 2003).

.

On note tout d’abord une très grande dispersion des valeurs pour une même vitesse, indiquant que ce processus n’est probablement pas un mécanisme essentiels dans la régulation des concentrations. Toutefois, la décroissance certaine des concentrations avec l’augmentation de la vitesse du vent correspond sans doute à des conditions de dispersion des polluants plus efficaces. Pour les vents très faibles, l’accumulation des particules semble sensiblement plus forte à Chamonix, peut être en raison de la topographie plus "fermée" de cette vallée.

La figure suivante montre l’évolution de ces mêmes concentrations moyennes des PM10, mais cette fois en fonction des précipitations.

.

On voit que les concentrations sont plus fortes pour les jours sans pluie, avec une décroissance assez marquée dès qu’un épisode de précipitation est noté. Cet effet est dû à la fois au nettoyage de l’atmosphère par les pluies, amis aussi au fait que les masses d’air amenant des précipitations sont généralement plus « propres ».