L'air de l'Ain et des pays de Savoie

Impacts du trafic routier

Question centrale au cœur de la problématique POVA, le trafic routier et ses incidences sur la qualité de l'air peuvent être réellement approchés par le suivi sur le long terme, permis par l'existence des mesures en "proximité routière". Grâce aux cabines mobiles installées en bordure des voies de circulation dans chacune des vallées et par confrontation aux mesures pratiquées dans les centres urbains, ce dispositif est parmi les plus pertinents pour trancher sur la part attribuable au trafic PL dans la pollution des vallées au cours des dernières années.

Les graphiques ci-dessous présentent les variations du trafic dans les deux vallées, dans ses composantes "tous véhicules" et uniquement "poids lourds". On voit à cet égard, que le rééquilibrage du transit commercial entre les 2 axes de circulation entre la France et l'Italie était très partiel en 2003, et que l'on était loin de retrouver les flux de 1998 (avant la fermeture du tunnel du Mont-Blanc). Fin 2003, on comptait environ 3500 PL en Maurienne (hors trafic local) pour moins de 800 à Chamonix (pour environ 2200 PL en TMJA dans chacune des 2 vallées en 1998).

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Données SFTRF
 
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Données DDE74 & GEIE-TMB

En 2004, le flux de PL était établi dans une proportion de 3141 véhicules au tunnel du Fréjus, pour 967 au tunnel du Mont-Blanc (données de Trafic Moyen Journalier Annuel fournies par SFTRF et GEIE-TMB).

Alors que l'on attendait de voir si 2005 allait confirmer ces tendances entraperçues en 2004, un nouvel incident dramatique s'est produit à l'amorce de l'été. Ironie du sort, c'est cette fois le tunnel du Fréjus qui a connu un incendie le samedi 4 juin, contraignant le trafic vers l'Italie à emprunter d'autres itinéraires, dont le tunnel du Mont-Blanc. Les travaux nécessaires à la réfection de l'ouvrage ont perduré jusqu'au jeudi 4 aout, date à laquelle les véhicules PL ont de nouveau pu parcourir la vallée de la Maurienne pour rejoindre le Val de Suza, via le tunnel du Fréjus.