4. Ozone (O3)
Le cycle annuel est logiquement très net, avec des teneurs estivales plus hautes, mais c'est en Maurienne que les valeurs sont plus élevées. Une évolution à la hausse dans les deux vallées est confirmée par l'examen des moyennes annuelles, où l'on voit nettement l'effet "canicule "de l'été 2003.
Comme partout en France, les valeurs réglementaires de protection de la santé humaine (110µg/m3 en moyenne glissante sur 8h) et de la végétation (65µg/m3 en moyenne journalière) sont régulièrement dépassées au printemps et en été. L'ozone n'épargne donc pas les vallées, mais elles sont en revanche toujours protégées des pics qui affectent de nombreux centres urbains : la relative ventilation assurée par la brise thermique et les températures moins accentuées en raison de l'altitude expliquent probablement que le niveau d'information de la population et de recommandations sanitaires n'ai jamais été atteint jusqu'alors. Toutefois, ce risque n'est pas à exclure à St-Jean-de-Maurienne où les valeurs maximales flirtent avec le seuil des 180µg/m3 en moyenne horaire.
Grâce au graphe précédent, on note que les concentrations d'ozone, dans les deux vallées, augmentent avec la force du vent. Deux types de mécanismes peuvent expliquer cette apparente contradiction :
A titre d'exemple, l'épisode décrit ci-dessus s'est déroulé en plein hiver, début janvier 2002. On voit que l'ozone a augmenté brutalement en début de soirée, uniquement à Chamonix, pour perdurer toute la nuit sous l'influence d'un effet de foehn matérialisé par la hausse brutale de la force du vent. Les autres secteurs de la Haute-Savoie, représentés ici par les mesures à Annecy, n'ont quant à eux enregistré aucun changement notable du régime d'ozone parce non affectés par le foehn, restreint à la haute-vallée de l'Arve.