1. Dioxyde de soufre (SO2)
Pour le SO2, c'est à St-Jean-de-Maurienne que les teneurs sont les plus élevées. La présence d'industries émettrices explique cette différence, même si à Chamonix, on décèle l'influence de l'utilisation du chauffage au fuel. Météorologie et sources domestiques se conjuguent pour induire les plus fortes concentrations en période hivernale.
Au vu des évolutions annuelles, aucune tendance franche ne se dessine, même s'il apparaît logique que les émissions de mieux en mieux maîtrisées induisent peu à peu, par delà les variations météorologiques, une diminution des teneurs au fil du temps.
Mais au regard de la réglementation, la situation est très contrastée en Maurienne : en moyenne, on voit que les niveaux de SO2 rencontrés sont très en retrait de l'objectif de qualité (50µg/m3) et respectent ainsi la réglementation en vigueur. Mais on voit aussi que des phénomènes d'accumulation du SO2 conduisent à des pointes journalières dépassant le seuil de la valeur limite, dont certaines encore tout récemment (décembre 2004) : cela signifie que la conjonction d'épisodes météorologiques stables avec des émissions industrielles et domestiques soutenues sont toujours susceptibles d'entraîner une dégradation transitoire de la qualité de l'air (nécessitant l'activation de la procédure préfectorale d'information de la population).
Comme en témoigne le graphique précédent, la station de St-Jean-de-Maurienne enregistre tous les matins une hausse brutale des teneurs en SO2. Si la persistance d'une inversion thermique nocturne peut expliquer en partie ce constat, sa moindre ampleur à Chamonix semble plutôt accréditer la piste d'une émission supplémentaire en Maurienne, en l'occurrence probablement d'origine industrielle. Ce schéma se retrouve donc systématiquement tous les jours, mais avec une amplitude variable, dépendante de la météorologie locale. Les jours où l'atmosphère est très stable, la pointe est plus accusée et dure plus longtemps, phénomène qui n'est n'a jamais été relevé à Chamonix pour le SO2.