L'air de l'Ain et des pays de Savoie

Caractérisation chimique de l’aérosol

Les données obtenues au cours des périodes d’observation intensives permettent d’établir un bilan chimique des aérosols. A partir des concentrations massique en PM10, OC, EC, les contributions relatives des différentes fractions chimiques de l’aérosol peuvent être représenté comme sur la figure ci dessous dans le cas du site du Clos de l’Ours

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Bilan massique de l’aérosol à Chamonix

Les bilans chimiques réalisés sur les différents sites montrent :

  1. En hiver, la fraction identifiée de la matière organique représente 35 à 74% de l’OC non corrigé. L’aérosol est essentiellement anthropique et l’apport naturel est minime. La MOP est essentiellement formée de composés primaires, les alcanes représentant par exemple jusqu’à 92% de la MOP identifiée sur les échantillons. Cette caractéristique est particulièrement vraie dans la vallée de Chamonix où la contribution de l’EC aux PM10 peut atteindre plus de 20 % et où d’étroites corrélations entre HAP et PM10 par exemple ont pu être mises en évidence.

  2. L’été 2000 la fraction identifiée de la MOP ne représente que de 10 à 16% de l’OC non corrigé. L’aérosol collecté, en été, se caractérise par une composante naturelle importante, même si les concentrations en HAP et en EC, notamment, témoignent d’un apport anthropique conséquent et représentatif d’une atmosphère polluée.

  3. Au regard de la variation saisonnière de l’OC résolue (entre 34 et 74% l’hiver et entre 10 et 16% l’été), il semble que les composés secondaires participent significativement aux concentrations d’OC, l’été. Ce constat est confirmé par les résultats des échantillons de l’été 2003, présentant à la fois des concentrations importantes sur l’ensemble des sites d’acides dicarboxyliques légers pouvant provenir en partie de processus d’oxydation photochimique de composés primaires. D’autre part plusieurs composés secondaires de type aldéhydes ou cétones sur les différents sites (propionaldehyde, 2-pentanone, glyoxal, 2,3-butanedione, dodecanal, isophtaldéhyde) ont pu également être identifiés. Ces résultats mettent en évidence la part importante des aérosols organiques secondaires en été dans les vallées.