L'air de l'Ain et des pays de Savoie

Les HAP (Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques)

Les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP) sont des composés complexes, présents dans l'atmosphères sous forme gazeuse, mais surtout sous forme particulaire : ils sont adsorbés sur les particules en suspension.
Emis systématiquement dès lors qu'il y a combustion (de bois, de combustible, de carburant,…), ils sont particulièrement étudiés pour deux raisons principales :
- certains d’entre eux, très caractéristiques, sont des indicateurs d'un type de sources de combustion
- en raison de leurs propriétés cancérigènes et/ou mutagènes, ils sont très nocifs pour la santé humaine. Les dérivés polaires des HAP, nitro-HAP et HAP oxygénés (NHAP et OHAP), semblent plus toxiques que leurs HAP parents mais sont malheureusement encore très méconnus.


Naphtalène*

* HAP déclarés comme polluants prioritaires par l’US EPA (Agence de Protection de l’Environnement Américaine)

Dans le cadre de POVA, ils ont été mesurées lors de toutes les POI afin de :

  1. apporter des données relatives aux niveaux d’exposition de la population à des composés toxiques;
  2. évaluer l’influence des sources de combustion (en complément des données issues de l’analyse de la MOP (lien sur MOP vers "MOP fiche 1"), des COV…) en s’intéressant aux contributions relatives de certains HAP caractéristiques ;
  3. caractériser chimiquement la fraction polaire (NHAP et OHAP) des particules dans l’air ambiant dans différents milieux (urbain, rural, altitude et de fond) et confronter ces résultats à ceux obtenus en atmosphère simulée (moyen par lequel on étudie en laboratoire leurs mécanismes de formation)

Le tableau ci-dessous présente les concentrations moyennes en HAP pour les deux sites qui ont été instrumentés tout au long du programme POVA (Le Clos de l’Ours et Modane).

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Pour les deux sites de prélèvements, les niveaux de concentrations observés avant et après réouverture du Tunnel du Mont Blanc sont du même ordre de grandeur quelque soit la saison (Hiver ou Eté). La réouverture du TMB n’a pas d’impact visible sur les concentrations moyennes en HAP.

Toutefois, quand on regarde la distribution des HAP en fonction de la taille des particules, on voit que :

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